LES TRANSES MUSICALES D'ORANGE BLOSSOM



De leurs voyages en Jordanie, au Brésil ou en Egypte, Carlos Robles Arenas et PJ Chabot, désormais au commandes d'Orange Blossom, ont pris le temps d'extraire 11 nouvelles chansons pour offrir leur 3ème album, Under the shade of violets. Habitués à leurs transes musicales depuis leurs débuts en 1997, nous nous laissons bercer par l'envoûtement initial des premiers titres. Les cordes et le chant de Hend Ahmed invitent à la mélancolie, celle d'une liberté acquise, d'un combat gagné duquel on ressort fatigué, repu avec cette amertume au bord des lèvres. "Lost", particulièrement, fait penser à une BO de la "révolution arabe" quelques mois après les événements. Mais les vents chauds et ensorcelants de l'Orient vont petit à petit s'éloigner pour se rendre sur les bords de l'Afrique puis dériver en Amérique-latine. Des rythmique afro-beat, des arpèges ou trompettes latines, une cuica ou des percussions brésiliennes se frayent alors des chemins à travers l'électronique qui rode et au delà des cordes (enregistrées par l'Orchestre du Conservatoire de Cholet) qui tapissent les morceaux. Jamais bien loin, le rock gronde et s'immisce dans les interstices. Le groupe sait varier les tensions et les paysages puis faire monter la pression pour faire exploser des orages rock ou électro de toute beauté. Orange Blossom agrandit encore notre espace sonore, créer des passerelles entre Orient et Occident pour n'en faire qu'un tout, hypnotique, captivant, envoûtant, au charme magnétique. Une transe chaude et électrique ne n'aurait pas renié le Kashmir de Led Zeppelin.  



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